Robert Ashley Steve Paxton

Quicksand

Archive 2016
Opéra

Texte écrit et enregistré par Robert Ashley
Chorégraphie, décor et costumes, Steve Paxton
Avec Jurij Konjar, Maura Gahan
Musique réalisée par Tom Hamilton
Lumière, David Moodey

 

Production Performing Artservices, Inc à The Kitchen (New York) // Coréalisation Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris // Dans le cadre du Tandem Paris-New York 2016

Disparu en 2014, le compositeur Robert Ashley laisse derrière lui une œuvre considérable, dont il fut souvent, comme le veut la tradition américaine, l’interprète principal. Son instrument de prédilection était sa voix, ou plus précisément, son spoken word au débit calme, posé, à l’intonation à mi-chemin entre parole et chant. Avec l’œuvre posthume Quicksand (« sables mouvants »), cette voix, réduite à un enregistrement, devient l’élément central autour duquel tout s’organise. Ce projet d’« opéra-roman » a d’abord vu le jour sous la forme inattendue d’un roman d’espionnage écrit par Ashley et publié en 2011. En 2014, sentant sa santé décliner, le compositeur a décidé d’enregistrer sa propre lecture de ce texte et d’en déléguer la réalisation scénique à des collaborateurs et amis de longue date : le compositeur Tom Hamilton – pour le paysage électronique « mouvant » qui accompagne la voix –, le chorégraphe Steve Paxton et le créateur lumières David Moodey. Musique, danse et lumière sont ici trois éléments autonomes : 16 scènes chorégraphiques et 16 scènes de lumière s’associent librement aux 48 scènes musicales, selon un découpage structurel unifiant la forme globale sans la soumettre à la nécessité d’illustrer l’intrigue. Trois heures durant, la voix narre les péripéties d’un compositeur d’opéras quelque peu baroudeur, impliqué dans le renversement d’une dictature militaire d’Asie du Sud-Est. À travers la fantaisie liée aux canons du genre romanesque viennent percer des éléments relevant de l’introspection personnelle, comme un ultime regard porté par le compositeur sur son œuvre passée. À l’un des personnages qui lui demande de quoi traitent ses opéras, le narrateur répond : « C’est difficile. Je dirais que ce sont des gens qui racontent des histoires ».

et aussi :
Fondation Cartier pour l’art contemporain – 3 octobre 20h
Soirée Nomade consacrée à Robert Ashley (projections, performances, lectures)
Avec la participation de Reinier van Houdt
Plein tarif 13€ (12€ en ligne) / Tarif réduit 9€ (8€ en ligne) – Réservation sur www.fondation.cartier.com ou au 01 42 18 56 72

Centre Pompidou – 15 octobre 20h30
Matmos / Robert Ashley, Perfect Lives – Extraits : The Park, The Backyard, The Bar
14€ et 18€ / Abonnement 14€
Version recréée par Matmos/Martin Schmidt et Drew Daniel
Avec Jennifer Kirby (chant), Caroline Marcantoni (chant), Walker Teret (piano), M.C. Schmidt (narration, vidéo, guitare, synthétiseur), Drew Daniel (électronique), Britton Powell (contrebasse), Max Eilbacher (vidéo)

Matmos, le duo américain de musique électronique expérimentale composé de M.C. Schmidt et Drew Daniel, interprète trois actes de Perfect Lives de Robert Ashley. Connue pour ses formes nouvelles d’opéra, en particulier Perfect Lives, pensé pour la télévision en 1982, l’œuvre de Robert Ashley est considérée comme annonciatrice des vidéo-clips. Matmos réinterprète cet opéra, tableau de la vie quotidienne et banale des habitants du Midwest américain.

Coréalisation Les Spectacles vivants – Centre Pompidou (Paris) ; Festival d’Automne à Paris